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SAINT AVERTIN ET LES RYTHMES SCOLAIRES / PAS DE CONCERTATION ET UN TRISTE BILAN Version imprimable Suggérer par mail
Écrit par Philippe Lebot   
11-11-2013

Saint-Avertin aura connu une année 2013 particulièrement agitée, comme partout, par la question des rythmes scolaires. Devant la nécessité de s'adapter à une réforme laissant une marge de manœuvre relativement importante aux communes, le maire a commencé par prendre des décisions rapides et qui allaient dans le bon sens. Mais avec une absence de vraie  concertation et sans projet pédagogique.

 Une absence de vraie  concertation

 Certes, faire appliquer cette réforme dès la rentrée 2013, par exemple, a permis de gommer au plus vite les effets délétères de la semaine de quatre jours imposée par le précédent gouvernement.

Hélas ! La mise en œuvre de la réforme s'est avérée beaucoup plus chaotique, laissant chez les parents d'élèves un goût amer, et dans l'opinion une impression de flottement et d'improvisation. En ouvrant une concertation, le maire avait donné un réel espoir aux parents, celui d'une prise de décision collective et concertée. Or le projet retenu par la mairie, et présenté devant la commission des affaires scolaires le 5 avril, s'est avéré conçu et mûri en dehors du cadre de la concertation annoncée. Le contenu, qui ne correspondait plus aux attentes des parents, était dépourvu de bon sens au regard des conclusions des spécialistes de la question des rythmes scolaires : dans ce projet, la classe commençait plus tard et terminait à la même heure que par le passé, alors que les parents (et les enseignants !) demandaient l'inverse, à quelques variantes près. On sait très bien aujourd'hui que les heures de la matinée sont les plus bénéfiques aux apprentissages (là aussi à quelques nuances près). Or le maire, refusant de faire terminer les cours plus tôt, proposait au contraire de les faire commencer plus tard, et d'élargir la pause méridienne, pourtant déjà conséquente dans cette commune ! En un mot, les parents ont ressenti l'impression de ne pas avoir été entendus, d'avoir été manipulés dans une concertation-prétexte. Cela d'autant plus qu'un projet alternatif avait été conçu, et voté à  l’unanimité des conseils de deux des trois écoles de la commune, et à l'écrasante majorité du conseil de la troisième école.

 Une occasion manquée d'œuvrer ensemble sur un véritable projet pédagogique

 Pourtant, des marges de discussion existaient bel et bien entre le maire et les parents. La piste des rythmes scolaires différenciés entre les élèves de maternelle et d'élémentaire, par exemple, n'a pas été explorée, ni simulée en terme d'impact sur les infrastructures et les personnels municipaux. Le déploiement des activités après la classe, et non sur la pause méridienne, n'a pas non plus été analysé au-delà de la seule question financière. Pour ce faire, il aurait fallu que la mairie conçoive un projet éducatif cohérent et complet. Or, au mois de juin, on ne savait toujours pas clairement qui seraient les intervenants encadrant les activités complémentaires, ni quelle place les associations saint-avertinoises, nombreuses et variées, prendraient dans ce projet. En un mot, aucun projet pédagogique ne soutient cette organisation. C'est donc bien le cœur de la réforme, l'organisation éducative, qui n'a pas trouvé de réponse.

En fin de compte, le maire eut sans doute été bien avisé d'entendre les parents dans le cadre d'une vraie concertation, au lieu de chercher à leur imposer un planning contraire aux besoins des enfants. Cela lui aurait évité de se dédire lors de la tenue de la Commission des affaires scolaires, revenant sur certains points tout en s'obstinant sur d'autres, pour finalement décider de décaler le projet initial ... d'une demi-heure ! Cela aurait sans doute permis de trouver un terrain d'entente avec des associations locales compétentes, qui ne sont en rien partie prenante du projet final (alors même que la commune dispose d'une école de musique et de structures sportives tout à fait remarquables pour une ville de seulement 14000 habitants). Cela aurait permis d’éviter de dire que le projet se construira plus tard, au vu des activités existantes ! Une aberration méthodologique pour tous les parents et enseignants.

 Une réforme mal conduite par le Maire

 Finalement, le Maire se plaint aujourd'hui de ce que la réforme des rythmes ... fatigue les enfants, "du fait de la journée de classe supplémentaire le mercredi.. ».  Il reprend ainsi sans aucun retour vérifié sur cet aspect une antienne égrenée à satiété par les opposants à la réforme, sans savoir apparemment que la fatigue des enfants est une donnée incontournable des périodes de rentrée scolaire, quel que soit le rythme appliqué. Chacun, localement,  sait en effet ce qu'il en est : si la réforme des rythmes mécontente aujourd'hui les parents des enfants de Saint-Avertin, c'est d'abord parce qu'elle a été mal conçue par la mairie, parce que la pause méridienne est trop longue, parce que les activités proposées ne correspondent ni aux attentes des parents, ni aux besoins éducatifs des enfants.

Nous ne saurions trop suggérer à nos édiles en place de regarder ce qui se fait dans la commune voisine de Chambray-les-Tours : à peu de choses près, le projet alternatif que proposaient les parents de Saint-Avertin y est appliqué, avec un niveau de satisfaction autrement plus important, et appuyé sur des activités autrement plus riches. Comme l'a rappelé avec fermeté et conviction Vincent Peillon aux maires : « Votre priorité, désormais, ce n'est plus le rond-point, c'est l'enfant ». Pour le paraphraser, nous sommes tentés de dire à Monsieur le Maire que sa priorité désormais, ce ne sont plus les infrastructures somptuaires sans expression des besoins de la population, et dont le total porté à plus de  12 Millions d’euros est hors-sujet dans un contexte de montée en puissance de la communauté d'agglomération, mais ... les enfants de Saint-Avertin.

 
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